Le pays d'où je viens
Je vous raconterai l'histoire de notre famille qui plonge ses racines dans cette belle terre d'Algérie.
Je suis, moi-même, née à Alger, la ville blanche, dont cette photo représente une vue aérienne du quartier du port, avec ses beaux immeubles longeant le boulevard qui surplombe les quais. On peut y voir, tout à fait à droite, une construction en forme de tour, c'est l'ascenseur qui permettait de monter directement des quais en ville.
En arrière-plan on devine les hauteurs, où se trouvaient les quartiers d'habitations européennes, le long des rues serpentant vers le sommet des collines.
Je n'ai pas l'intention de raconter ici l'histoire de l'Algérie, d'autres, beaucoup plus documentés que moi, l'ont déjà fait et refait, chacun selon sa "sensibilité".
Je préfère égrener les souvenirs que j'en ai gardés, en commentant des photos glanées sur divers sites.
Il y a trois époques dans ma vie algéroise : depuis ma naissance jusqu'à mes quatre ans, la famille déménageant alors à Paris du fait de l'affectation de mon père à un poste important.
Puis au cours de la guerre, en Août 1940 précisément, avant le blocus, nous sommes revenus à Alger, afin que mon père puisse faire perdurer sa compagnie d'assurances sur le territoire des colonies françaises.
Ensuite en 1945, nous voilà prenant le chemin de Casablanca, au Maroc, où j'ai vécu mon adolescence, les études au Lycée.
Puis enfin, en 1952, épousant un Bel-Abbésien, qui devait finir sa formation par un stage à Alger, nous y avons vécu six mois, ce qui m'a permis de retrouver les lieux de mon enfance et de raviver mes souvenirs.
Mes ancêtres fondateurs de la famille, soit mes arrières grands-parents, sont tous d'origine
européenne, de différentes régions.
Du côté de mon père, famille BOUSSER, le premier, Nicolas était d'origine Lorraine, de Meurthe et Moselle. Il étudiait dans un séminaire, avec probablement l'intention d'entrer dans les ordres.
Mais il partit en Algérie pour son service militaire, et finalement entra aux C.F.A , chemins de fer algériens, où il fit toute sa carrière
Il épousa Anthelmette , venue du Lyonnais avec sa famille
Ils menèrent la vie des pionniers tels que dans le film " il était une fois dans l'ouest", créant la ligne ferroviaire d'Alger jusqu'à Oujda à la frontière du Maroc.
Nicolas dirigeait les travaux. Quand un tronçon de ligne était en place, on construisait la gare, il y installait sa femme, et au fur et à mesure de l'avancée des travaux, la famille suivait, de gare en gare, avec un nouvel enfant de plus à chaque fois.
Ils eurent ainsi seize enfants dont huit seulement survécurent aux dures conditions de vie, climat très rude, chaleur torride en été, malaria propagée par les marécages , peu d'hygiène, et insécurité malgré la protection de l'armée.
L'installation des habitations était des plus précaires, leurs vêtements européens inadaptés n'amélioraient pas la situation.
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